Evoquée depuis une quinzaine d’années, la gare TGV à Allan ne parvient pas à voir le jour. Le maire de Montélimar n’a pas su obtenir les financements. Et depuis 10 ans le contexte a fortement changé. La synthèse des dernières études, présentée le 8 octobre par Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF, répond à certaines questions.

Que peut on retenir ?

1) Les objectifs : Ils font l’unanimité : faciliter les déplacements et soutenir l’activité économique. Mais les besoins  sont d’abord le long de la vallée du Rhône (de Valence à Avignon) et de liaison avec l’ouest (Ardèche Sud) et l’est (Dieulefit, Drôme Provençale); ensuite vers Lyon, Grenoble, Marseille, Montpellier…; enfin seulement vers Paris, Londres, Barcelone ou Berlin. La gare TGV est elle la bonne réponse?

2) Le montant des travaux : 100 millions d’euros pour la gare et les abords proches (75 M en 2009 actualisés); 150 M de plus pour permettre l’accès simple de l’Ardèche et des bus de rabattement. Comment trouver des financements aussi élevés dans cette période économique ?

3) Les arrêts TGV prévus : seulement 8 (4 dans chaque sens)  – en comparaison, 56 arrêts à Valence TGV-.

4) La rapidité : 20 mn de moins annoncées pour Paris, mais 15 mn de plus pour rejoindre la future gare…

5) Création d’emplois : une telle gare crée-t-elle des emplois ? Réponse claire de RFF :  » Non. C’est plutôt l’inverse. C’est le projet économique porté par les collectivités qui peut valider la desserte »

Donc, à choisir, n’est-ce pas surtout une liaison directe en train avec Valence TGV qui serait utile? En 30mn nous aurions accès à toutes les destinations et …pas seulement Paris. Ces allers retours amélioreraient efficacement les dessertes locales. On regrette que : « Ce scénario n’ait pas été étudié… » selon RFF. Il n’est sans doute pas trop tard pour défendre vraiment  les intérêts des habitants et entrepreneurs de notre territoire. Au travail !

Les élus de Montélimar pour Tous : Catherine Coutard, Serge Chastan, Salim Bouziane, Annie Mazet

Catherine Coutard

Ministre des droits de la femme et élue de la Région Rhône-Alpes, Najat Vallaud-Belkacem a fait le déplacement depuis Paris, malgré un agenda très chargé, pour prêter main forte aux deux candidates de la majorité présidentielle, dans la Drôme : Nathalie Nieson à Romans et bien sûr Catherine Coutard, ce soir, à Montélimar…

Une députée MRC peut-elle être élue avec un soutien même indirect du Front National ?

Le dix juin, lors du premier tour, je suis arrivée en tête de tous les candidats, devant le député sortant. Pour Franck Reynier, le désaveu est cinglant et sévère. Je serai élue si plus de 50% des électeurs me font confiance. Je m’adresse donc à tous les électeurs ayant à coeur l’avenir de la Drôme et de la France. Je leur ai dit qui j’étais. Ils connaissent mes engagements politiques nationaux de femme de Gauche et républicaine, Ils savent mon investissement local au service des Montiliens depuis 11 ans. Ils mesurent mes choix professionnels comme médecin urgentiste depuis 25 ans. Mes propositions comme mon soutien au président de la République sont clairs.
Si le candidat du FN a indiqué souhaiter la défaite de Franck Reynier, je n’en sais pas la raison. C’est lui qu’il faut interroger pour en connaître les motifs.

Peut-on mettre le Front national et le Front de gauche sur un même plan ?

Non, bien évidement. Il s’agit d’un argument politicien répété en boucle par les dirigeants de l’UMP dont je ne comprends pas bien le sens. Si ils souhaitent un accord de gouvernement avec le Front national qu’ils le disent, tout simplement. Et les Français jugeront.

L’emploi : quels projets, quelle stratégie peuvent permettre de développer l’emploi dans la vallée du Rhône ?

Le député ne décide pas seul de ces questions. Ce sont les communautés d’agglomérations et la Région qui en ont la charge.
Mais je ne manque pas d’idées à faire partager. De la valorisation des savoir-faire existants à la protection de nos PME comme de nos agriculteurs contre les concurrences déloyales, de la création de formations pertinentes à la mise en réseau des compétences présentes sur notre territoire, de l’organisation d’un environnement favorable à l’implantation de nouvelles entreprises (transports, crèches, culture, qualifications…) à la création de pépinières d’entreprises, du soutien à l’innovation à la définition d’une stratégie régionale, de la création d’une banque d’investissement à l’amélioration de l’accès des PME aux marchés publics … etc.
Certaines de ces pistes nécessitent de nouvelles lois : c’est le travail du député. Je le ferai.
Rien ne pourra se faire en matière de ré-industrialisation sans profonde réorientation de l’Europe (euro trop cher, dumping social…) : j’y travaillerai d’arrache-pied.
Il y a aussi un travail à faire localement. Malheureusement, du nord au sud de la circonscription, on ne peut trouver aucun projet structurant mené à bien par mon concurrent, Franck Reynier. Les crédits ne viennent pas tout seul. Il faut aller les chercher. Aucun ministre ne vous appelle jamais pour vous dire « Voulez-vous x millions d’euros pour votre plateforme multimodale ou votre déviation? ».

Déficits/fiscalité : Promesses de campagne, stagnation de l’activité, comment tenir les objectifs de maîtrise de nos déficits sans assommer le contribuable et freiner la consommation ?

Le pari du néolibéralisme, qui a submergé l’occident au début des années 80, était le suivant : supprimons toutes contraintes qui pèsent sur les marchés, réduisons leurs impôts, laissons marchandises, capitaux et personnes circuler librement et nous nous enrichirons tous. 30 ans plus tard, nous arrivons au bout de ce cycle et les économies occidentales sont exsangues : endettées, désindustrialisées, minées par le chômage et les inégalités sociales. Le néolibéralisme nous a conduit au déclin. Il faut redonner à l’État les moyens d’intervenir dans l’économie ; orienter l’action des banques vers l’investissement productif et non vers la spéculation ; réformer un système fiscal injuste et inefficace, car il ne favorise que la rente ; protéger nos économies contre la concurrence déloyale des pays qui traitent leurs ouvriers comme des esclaves et polluent sans contrôle.
Ce sont les conditions de la croissance et c’est ce que propose François Hollande.
Avec le retour de la croissance, nous retrouverons des marges de manouvres budgétaires et les déficits se résorberont progressivement.
Bien sûr ce ne sera pas facile car le conservatisme domine les institutions européennes et les gouvernements de nos partenaires, en particulier l’Allemagne. Mais les choses pourraient changer très vite sous la pression des évènements.

Que reprochez-vous à votre adversaire, qu’est-ce qui fait la différence majeure entre vous ?

Ce sont d’abord les électeurs de la circonscription qui lui reprochent quelque chose. Ils l’ont montré par leur vote, en le sanctionnant au premier tour. J’ai compris en les écoutant tout au long de cette campagne qu’il avait été totalement absent pendant 5 ans, sauf à Montélimar, ville dont il est maire. Et ce n’est pas l’activité à l’assemblée nationale qui explique cette absence, puisqu’il fait partie des députés les moins actifs.
Surtout il a soutenu pendant 5 ans une politique désastreuse : 1 million de chômeurs en plus; moins d’infirmières et moins de policiers, une École abîmée, une des-industrialisation accélérée, une soumission à l’UE de madame Merkel, des accueils pour les seniors trop coûteux …etc

Après les législatives, ferez-vous de nouveau un groupe commun PS-MRC au conseil municipal de Montélimar ?

Il y a eu deux listes et donc deux groupes qui n’ont jamais cessé de travailler ensemble dans l’intérêt des Montiliens. Nous recherchons toujours la meilleure façon de faire, et nous continuerons.

Vous pouvez aussi écouter en audio l’intégralité du débat sur le site de France Bleu Drôme-Ardèche…

A noter : si cela ne fonctionne pas, c’est qu’il vous faut  installer le logiciel Real Player, que vous trouverez sur le site « Telecharger.com ».

Participation : 59,5 %

Divers Droite…………………….. 4,3 %
Divers gauche……………………. 0,9 %
Front de gauche…………………. 7%
Front national …………………… 19,7 %
Europe Ecologie – Verts………… 3,3 %
Catherine Coutard……………….. 32,9 %
Franck Reynier……………………. 32,4 %

Catherine Coutard arrive donc en tête, avec un Front National qui ne passe pas le premier tour mais se maintient à un niveau très élevé, et une réserve théorique à gauche de plus de 10 points…

Pour le second tour, la dynamique est du coté de notre candidate…

Poursuivons notre mobilisation pour le second tour : la victoire est à notre portée !